La chine du nord s’étend jusqu’aux frontières de la Mongolie intérieur. Il y fait très froid l’hiver et trop chaud l’été. La cuisine reflète un caractère continental, et on y consomme aussi de l’agneau et du mouton. Le huoguo (fondue) mongol est un plat qui se mange l’hiver. Le sésame, apporté à l’origine par les hordes tartares, est très populaire (huile, graines et pâte de sésame).
Les nouilles et les petits pains à la vapeur remplacent souvent le riz (ici on ne cultive que du ble). Le légume le plus répandu dans la région est un gros chou blanc, issu d’un croisement entre le chou, la laitue et le cèleri, et connu sous le nom de « chou chinois ». Les chinois du nord aiment les saveurs fortes du vinaigre de riz et des légumes à l’aigre doux.
La cuisine pékinoise combine souvent de solides plats campagnards très simples avec de la haute cuisine classique issue de la cour impériale. Le sommet culinaire est le célèbre canard pékinois, un mets à l’origine impériale. La préparation consiste à sécher le canard à l’air libre, à l’enduire d’une « glaçure » à base de soja, puis à le rôtir. Une fois cuit, le canard est cérémonieusement découpé à table par un maitre d’hôtel en gants blancs.
Les convives posent une tranche de peau croustillante sur laquelle reste un peu de viande, une fine rondelle de concombre, un brin de ciboule et un soupçon de sauce de prune légèrement sucrée sur une toute petite crêpe aussi fine qu’une feuille transparente.
Un autre plat populaire, le poulet mendiant tout comme le canard pékinois, doit en général être commandé à l’avance, au moment de réserver la table. Le poulet mendiant est un poulet entier farci de champignons, de choux, d’herbes et d’oignons, puis enveloppé dans des feuilles de lotus avant d’être enduit de terre glaise, puis cuits à l’étouffée. A table, le client casse lui même la croute durcie à l’aide d’un petit maillet pour libérer l’arôme délicieux qui s’est développé à l’intérieur.
Les plats campagnards sont souvent les meilleurs.