C’est un phénomène que tente d’enrayer le gouvernement chinois. Les « Sheng Nu », ces femmes émancipées, éduquées avec un travail intéressant et bien rémunéré mais qui se retrouvent à 30 ans sans mari. Une situation honteuse pour la société et les familles de ces femmes, oppressées dans un système traditionnel qui repose sur la famille.
Ces « Sheng Nu » ou littéralement « femmes dont personne ne veut » espèrent tout de même échapper à leur condition. Certaines décident d’accepter n’importe quel homme que leur présentera leur famille ou amis, d’autres fréquentent des salons de rencontre spécialement dédiés à leur condition et enfin, d’autres femmes assument ce statut péjoratif et vivent leur désir de célibat et d’émancipation, quitte à peiner leur parents désespérés de ne jamais devenir grands-parents.
Les femmes qui désirent échapper à ce stigmate sont ordinairement des femmes citadines, qui ont fait des études supérieures et obtiennent un bon travail. Elles ont laissée de côté leur vie amoureuse et se retrouvent vers 30 ans sans mari. La pression sociale est telle qu’elles doivent remédier à la situation au plus vite. Car une femme qui atteint ou va atteindre la trentaine est déjà considérée comme vieille et ayant perdu son aspect jeune et frais. Les opinions sociales sont aussi encore très dominées par une vision masculine, qui estime, à 92%, qu’une femme doit être mariée avant ses 30 ans. Date de péremption.
D’où vient ce phénomène? Selon les sociologues, les jeunes actifs ont peu d’occasions et d’endroits pour se rencontrer. D’autre part, les femmes qui réussissent ne sont plus vraiment prêtes à abandonner leur liberté financière pour construire un foyer. Car en Chine, le mariage est avant tout un acte pratique et pragmatique, pas un acte romantique et sentimental. On se « contente » du mariage. Les jeunes qui se marient le font avant tout pour ne pas décevoir leurs parents qui compte sur l’avènement d’un petit enfant. Le gouvernement également, conscient que la politique de l’enfant unique a accéléré le vieillissement de la population.
Une situation difficile pour ces jeunes femmes prises en étau entre modernisme et tradition et qui souvent, cèdent. Ou pas. Ainsi, à l’instar d’une de ces « sheng nu »: « J’ai 33 ans, ma famille et mes amies ne cessent de me présenter le mari idéal depuis que je suis revenue des États-Unis où j’ai fini un master… Mais moi, je n’ai nullement envie de me marier, ni même d’avoir des enfants. Je veux profiter de la vie. Alors je vais retourner aux États-Unis, faire un autre master et ne pas revenir avant mes 40 ans. D’ici là, tout le monde se sera fait à l’idée que je resterai seule pour le restant de mes jours ».
Et pour vous, le célibat est-il un garant de la liberté?
Tant qu’elles sont heureuses, c’est le principal!!!
Malgré l’aspect culturel, je trouve le comportement des parents plutôt… égoïstes… sans bien sur vouloir offenser personne 🙂
Aucune offense…chacun a le droit de d’exprimer librement son opinion! 🙂