Véritable bouffe d’air marin pour ceux qui arrivent des villes polluées de l’intérieur des terres, Qingdao n’a rien de la Chine traditionnelle. Son architecture moderne planifiée et son héritage allemand presque intact lui donnent un petit air germanique. Les Chinois la surnomment la « Suisse de Chine ».
Avant de retenir l’attention de l’empereur Guillaume II, Qingdao n’était qu’une petite bourgade de pécheurs, a la suite de l’assassinat de deux missionnaires allemands, l’armée de Guillaume II arracha la ville aux chinois et obtient, en 1898, que la concession de soit accordée à l’Allemagne pour 99 ans. Les allemands inaugurèrent la célèbre brasserie Tsingtao en 1903. Ils installèrent l’électricité, fondèrent des missions et une université, construiront la voie ferrée jusqu’à Jin’an, édifièrent une église protestante en 1908, déployèrent une garnison de 2000 hommes et créèrent une base navale.
En 1914, les japonais entrèrent dans la ville, après le bombardement naval du port mené conjointement avec les Anglais. Le traité de Versailles entérina la présence japonaise de Qingdao. Elle devait se prolonger jusqu’ en 1922, date de la rétrocession de la ville au Guomindang. Une nouvelle fois aux mains des japonais en 1938. Au début de la guerre sino-japonaise, la cité fut occupée jusqu’à la défaite nippone en 1945.
Qingdao est aujourd’hui l’un des plus grands ports de chine et un centre industriel dynamique. Elle a accueilli les épreuves de voile de Jeux olympiques en 2008.
Adossée à des montagnes au nord est, Qingdao est située sur une presque ile entre la baie de Jiaozhou, la baie de Laoshan et la mer Jaune. Elle se divise en trois parties distinctes. A l’ouest, la vieille ville, avec ces vieux monuments, au centre le quartier résidentiel de Badagaun, parsemé de parcs et d’anciennes villas, à l’est la ville nouvelle.
Pour les amateurs sachée que la biere Tsingtao est l’une des plus anciennes et des plus populaires de Chine. Fondée en au début du siècle par un partenariat germano britannique, la brasserie en brique en rouges ne fabriquaient au départ que deux sortes de bière avec l’eau minérale de la source Lao Shan. En 1914, l’occupant japonais confisqua la brasserie et la rebaptisa, la production augmenta et la bière fut distribuée à travers tout la Chine sous le nom de « Tsingtao « . En 1949, les communistes réussirent enfin à s’emparer de la brasserie tant convoitée, restée quelques années aux mains du Guomindang. Durant 30 ans, la Tsingtao compta pour 98 % des exportations chinoises. Aujourd’hui la compagnie domine encore le marché de l’exportation de bière.
La ville organise, pour célébrer sa plus célèbre exportation, un festival de bière. De plus en plus couru, il essaye de faire concurrence a la célèbre Oktoberfest de Munich. Cette année le festival se tiendra du 13-28 aout.