Malgré son statut de préfecture de Zhejiang, Hangzhou a su garder un charme campagnard .Accrochés aux rives du lac de l’ouest, entourée de collines, percée de parcs et jardins. L’approche de la ville, avec ces rangées d’immeuble terne et fonctionnel accueillant les ouvriers, ne laisse pas présager la surprise qui attend le visiteur : le merveilleux lac de l’ouest, étendue miroitante aux milieux de vallons verdoyants.
C e lac n’est pas seulement un lac. Compagnon de l’imaginaire, il incarne une Chine éternelle, chanté par les poètes et vante par les empereurs. Avec ses rives bordées de saules, ses pagodes et ses collines nimbées de brune, il ressemble a une peinture classique d’art chinois. Certains y retrouvent Xishi, l’une des quatres beautés chinoises, découvrant ses atours derrière un voile de brume. D’autres préfèrent les jeux de lumière du pont brisée, quand la neige l’hiver, envahi le parapet, créant des brisures.
Bien que ses vestiges ses vestiges historiques aient été lourdement remaniés, mettant à mal l’authenticité du lieu, il reste une vitrine incontournable de la Chine ancienne.
A l’origine une lagune contigüe au fleuve Qiantang , le lac fut crée au VIII éme siècle , quand le gouverneur de Hangzhou fit draguer une étendu marécageuse. Au fil du temps, on procéda a son embellissement, avec plantation de jardins, la construction de pagodes et l’aménagement d’iles et chaussées .
Certains poètes contribuèrent à l’aménagement du lac, comme Su Dongpo , qui fit construire un chausse ( Chausse Su) ou Bo Juyi qui édifia la chausse Bai. Ces chaussées piétonnes aux ponts en demi lune offrent d’agréables promenades, à pied ou en vélo .
Quand a la ville en elle-même, son histoire et son expansion remonte à la construction du grand canal. Les premiers travaux sous les Zhou orientaux (770-256 av JC) le canal reliait alors Suzhou au fleuve Yangtzi, quelques siècles plus tard, le canal est prolonge au nord vers le fleuve jaune et au sud jusque Hangzhou. La ville devient alors un nœud communication entre le nord et le sud du royaume. Des produits comme le sel, le thé, fleurs, soie porcelaine, bois précieux et certains produits de luxe passent par ces eaux et ses entrepôts. La ville prend pleinement son essor avec le renversement de la dynastie Song, les envahisseurs Jurchen, forçant la cour impériale à s’installer dans ces murs qui devient dés lors la capitale des Song du Sud pour plus de 150 ans. La ville se couvre alors de digues, barrages et de plus de 12000 ponts. Le commerce et l’industrie prospèrent fortement avec l’apparition de papeterie, manufactures de porcelaine et d’arme, le tout développée par un commerce fluvial et maritime florissant. La ville attire des millions de paysans, d’entrepreneurs et de voyageurs, elle est d’ailleurs considère, à peu prés au moment de la visite de Marco Polo, comme la ville la plus peuplée et belle du monde .
La suite de son histoire est moins glorieuse, dévastée par les invasions mongoles, déclasse par Pékin en tant que capitale du royaume. Elle subit plusieurs grand incendie et surtout suite au révolte Taiping au 19 éme siècle, les affrontements en son sein réduisirent la ville en cendre provoquant famines épidémies et la mort de plus de 500 000 de ses habitants.
La ville aujourd’hui a retrouvée son charme d’antan et est devenu une des destinations phare du weekend pour les Shanghaiens. Les promenades sur le lac en bateau ou sur ses berges en vélo ou a pied sont très agréables avec l’arrivée des beaux jours.