Mao Zedong naquit en 1983 à Shaoshan, non loin de Changsha. Il avait pour père un paysan pauvre, qui s’engagea dans l’armée et éleva, grâce à sa solde, le statut de sa famille à celui de paysans aisés.
Une famine survenue dans le Hunan entraina un soulèvement de la population à Changshà, que le gouverneur mandchou réprima en faisant exécuter les meneurs, cette injustice toucha profondément le jeune Mao.
A 16 ans, il quitta Shaoshan pour entrer à l’école secondaire de Changsha. Il n’était pas encore pour un changement radical, mais sentait que son pays avait un besoin urgent de réformes.
A Changsha, il découvrit les idées révolutionnaires et des réformateurs chinois et entendit parler de la société secrète de Sun Yat-sen. La même année, à Wuhan, une révolte de l’armée entraina la chute de la dynastie Qing. Il rejoignit l’armée régulière mais là quitta 6 mois plus tard, croyant la révolution terminée lorsque Sun Yat-sen céda la présidence à Yuan Shikai et que le Nord et le Sud renoncèrent à se faire la guerre .
C’est en dévorant les journaux que Mao s’initia au socialisme. Étudiant à l’École normale n°1 du Hunan, il fit passer une annonce dans un journal de Changsha, invitant » les jeunes gens intéressés par un travail patriotique à le contacter ». Parmi ceux qui lui répondirent figuraient Liu Shaoqi, futur président de la république populaire de Chine, Xiao Chen, qui devient un membre fondateur du Parti communiste chinois et Li Lisan.
Diplômé en 1918, Mao se rendit alors à Beijing, ou il fut employé comme aide-bibliothécaire à l’université: c’est là qu’il devait rencontrer les futurs cofondateurs du PCC: Zhang Guodao, leader étudiant, Chen Duxiu, professeur et Li Dazhao, bibliothécaire de l’université, ces deux derniers étant considérés comme les fondateurs du communisme chinois .
De retour à Chàngsha, Mao s’investit de plus en plus dans la politique communiste: il devient rédacteur en chef de la Revue du Xiang, journal aux opinions radicales des étudiants du Hunan, et obtient un poste d’enseignant. En 1920, il commença à organiser des mouvements ouvriers et se considéra comme un pur marxiste. En 1921, il se rendit à Shanghai pour assister à la réunion qui allait voir la fondation du PCC; il contribua par la suite à établir la branche provinciale du parti dans le Hunan. A la différence de la philosophie marxiste orthodoxe, il voyait dans le paysan la force vive de la révolution. Entre 1922 et 1925, le Parti mit en place des syndicats de paysans, d’ouvriers et d’étudiants : cela déplut fortement aux seigneurs de la guerre, qui obligèrent Mao à se réfugier à Guangzhou .
En avril 1927, suite au massacre des communistes par les troupes de Tchang Kai-check, le PCC dépêcha Mao à Changsha pour y organiser ce qu’on appellerait plus tard le « soulèvement de la moisson d’automne ». L’armée de Mao gagna les sommets du Jinggang Shan pour y entamer une guérilla contre le Guomindang: ce fut le début d’une action qui allait aboutir, en 1949, à la prise de pouvoir par les communistes .
Devenu président de la République populaire de Chine, Mao initia des programmes radicaux de reconstruction pour redresser le pays , épuisé par la guerre civile. Vers le milieu des années 1950 , déçu par les soviétiques, il commença à appliquer sa propre version du développement socialiste en s’appuyant sur la paysannerie et la décentralisation. Ce furent les années funestes du « Grand Bond en avant » et plus tard de » la Révolution Culturelle « .
Officiellement, aux yeux du régime actuel, Mao a eu raison à 70% et tort à 30%. Si les compatriotes n’oublient pas les expériences douloureuses qui leur a infligées – plus de 70 millions de chinois sont morts sous son régime -, il est vénéré comme un dieu pour avoir réalisé l’unité du peuple chinois et fait de la Chine une puissance mondiale. Il est souvent surnommé le « Grand Timonier », le « Grand Professeur », « le très aimé président Mao ». Cependant, la disparition du portrait de Mao Zedong des nouvelles coupures de renminbi, imprimées en 2008 , annonce peut- être un changement profond de la relation unissant le PCC au Grand Timonier .
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