Le Henan est la deuxième province la plus peuplée de Chine .Terre enclavée, c’est aussi l’une des plus pauvres, et ce malgré la présence du fleuve Jaune auquel elle doit son nom Henan qui signifie au « sud du fleuve », et dans lequel les plaines du nord puisent leur fertilité.
Les couches aisées de la population portent volontiers un regard condescendant sur le Henan, qui fait pourtant partie du cœur historique de la Chine. Le Shaanxi voisin à beau s’enorgueillir de son patrimoine historique de la Chine exceptionnel et se considérer comme le berceau de l’histoire chinoise, c’est bien le Henan qui répondait à l’origine au nom de « région centrale », titre qu’il tirait tant de sa position géographique que de son importance sur le plan culturel. Des vestiges antiques majeurs sont disséminés dans tout le nord de la province, ou plusieurs cités dynastiques, dont trois des sept anciennes capitales chinoises, se développèrent jadis.
Dynastie après dynastie, les empereurs favorisèrent l’épanouissement des religions. Le Henan abrite le plus vieux sanctuaire bouddhique du pays, ainsi qu’un remarquable ensemble de sculptures bouddhiques, les grottes de Longmen. L’islam se développa plus tardivement, après l’union de marchands et de pèlerins musulmans avec des Chinoises Han. C’est encore au Hénan, à Kaifeng que s’installa la première communauté juive de Chine. Quant au temple de Shaolin, il demeure l’un des sites sacrés les plus importants de la province.
Mais si le Hénan reste solidement enraciné dans le passé, il a également su s’ouvrir à la modernité. Les agglomérations présentent un visage toujours plus cosmopolite.
A voir/A faire
– La découverte du berceau du Kung Fu, le légendaire temple de Shaolin.
– Les merveilleuses statues bouddhiques des grottes de Longmen, prés de Luoyang.
– Un détour par les ruelles intemporelles et le marché de nuit animé de Kaifeng.
– Les remarquables collections du musée provincial du Henan, à Zhengzhou.