Partir à la rencontre des minorités ethniques a toujours été pour moi une source d’inspiration et une destination de voyage. Loin de toute forme de consommation, loin bruit de la ville et de mon quotidien ce type d’expérience permet de retrouver certaines valeurs de vie que nous avons tendance à oublier . A leur contact, partageant leur quotidien, je m’imprègne de leur culture. Après deux mois d’immersion, voici en quelques lignes un aperçu of « my life changing experience » à la rencontre des cowboys tibétains.
A l’est de la province chinoise du , Yunnan et Qinhai se trouve plusieurs tribus connues sous le nom de cowboys Tibétains. Etablis sur des steppes et des plateaux de montagnes fertiles et cultivables, ils vivent, à plus de 5000 mètres d’altitude au dessus du niveau de la mer, de façon encore très archaïque. En groupe formant de petits villages certains sont sédentaires d’autres nomades. Loin de la civilisation, en plein froid continental, ils sont encore une rare partie à ne pas être soumis à l’influence du gouvernement de Beijing. Accompagnée d’un guide, à cheval ou à dos d’âne j’ai voulu à mon tour découvrir l’immensité des paysages à l’Est du Tibet. Une expérience unique à chaque instant.
Une vie de Nomade
Entourée de chèvres, de chevaux et de troupeaux de yak poilus, plongée dans un univers presque lunaire j’apprécie au loin l’imposante chaîne de montagne de l’Himalaya, Pamir et Kunlun Shan. En fonction des saisons les Cow-boys tibétains migrent vers les plateaux l’été ou à l’abri dans les vallées l’hiver.
C’est dans une tente faite de laine de yak que je réside, au sein d’une famille avec deux enfants, devenue désormais semi-sédentaire afin de donner à leurs progéniture une scolarité continue et indirectement les ouvrir à un futur plus urbain et moderne. J’ai été agréablement étonnée par leur hospitalité et leur spontanéité, qui selon les légendes d’antan décrivaient ce peuple équestre comme le plus agressif de tous les peuples au Tibet.
Un peuple chaleureux
Une des femmes de la tribu m’a tout de suite accueilli avec un bol de Butter tea (po cha), préparé avec du sel et du beurre de yak. Ce thé particulièrement riche apporte les besoins énergétiques nécessaires aux conditions climatiques souvent extrêmes. Mes premiers jours ont été très étonnants et incroyablement enrichissants, j’ai pu rapidement participer sans crainte à leur quotidien et me fondre rapidement dans cette vie de nomade. Les soirs, autour du foyer central alimenté par le fumier de yak, j’écoute avec émerveillement les chants des anciens et observe la vie avec beaucoup de respect.
A l’abri d’une des yourtes, à la lumière du feu l’immersion est à double sens…
Retrouvez la suite de mon épopée ici ->A la rencontre des cowboys tibétains – Partie 2