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Le « Gaokao » ou le bac à la chinoise, passeport pour une meilleure éducation ?

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Tandis que les épreuves du baccalauréat français se rapprochent pour les élèves de terminale, les étudiants chinois, ont quant à eux, passés une épreuve cruciale pour intégrer les meilleures universités du pays. Un examen qui déterminera tout leur avenir professionnel, toujours source de grand stress pour enfants et parents.

Le Gaokao est un évènement si important dans la vie d’une famille chinoise, que le temps se suspend presque en période de révisions. Les étudiants sont entourés d’attentions particulières. Aucun bruit ne doit être fait dans la maison ni aux alentours pour ne pas déconcentrer le candidat, des repas spéciaux lui sont apportés sur son bureau… Tout doit être propice à la réussite. Les étudiants candidats au gaokao subissent une pression et un stress exacerbés pendant cette période.

La compétition est telle dans certaines provinces, que certains étudiants sont littéralement coupés du monde. Ainsi, il y a quelques semaines, un étudiant passant son gaokao n’a délibérément pas été informé d’un grave accident de voiture qui a touché ses parents et dans lequel sa mère a perdu la vie. Ses proches sont venus l’en informer après l’examen.

Taxé d’injuste et critiqué par bon nombre de chinois, le gaokao est un sésame pour entrer à l’université. Mais pas n’importe laquelle, uniquement l’université dont dépend le « hukou » de l’étudiant (carte d’identité de la province de naissance). Ainsi, un étudiant pauvre de l’Anhui ne pourra jamais prétendre à une place dans une prestigieuse université shanghaienne par exemple.

Dans ce genre de cas, le « gaokao » n’a quasiment aucune valeur et ne donne pas sa chance aux étudiants des provinces les plus défavorisées.
On constate également un désamour progressif pour le « gaokao » dans les grandes villes. Cette année, seulement 9.15 millions d’étudiants ont passés le test, contre 10.5 millions en 2008. A Shanghai, seulement 55 000 étudiants se sont présentés. La compétition semble de moins en moins féroce dans ces villes élitistes. Pékin, la province de Fujian et celle du Shandong ont cependant amorcé un changement en permettant aux étudiants sans « hukou » local de passer le test, dans un souci d’équité. D’autres provinces prévoient de s’aligner dans les prochaines années. Un changement très attendu par la population.

Et vous ? Passez-vous un examen crucial cette année ? Quelle importance lui accordez-vous ?

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