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Qu’est devenu le commerce sur la Route de la Soie ?

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A la fin du 13ème siècle, le célèbre marchand vénitien et légendaire globe-trotter Marco Polo racontait à l’écrivain italien Rustichello ses expériences dans le Royaume de Cascar, à travers lequel il avait parcouru d’innombrables voyages dans l’Extrême Orient. Voyons voir qu’est devenu le commerce sur la Route de la Soie, Zoom en Chine! 
Plus de 700 ans après les expéditions de Marco Polo beaucoup de choses ont changé. Dans la Région autonome Ouïgoure de Xinjiang en Chine, de nombreuses villes ont vu rapidement le jour, de nouvelles routes relient désormais les centres urbains et fournissent de façon audacieuse du pétrole et du gaz naturel à l’Est de la République. Néanmoins le commerce et le mode de vie le long des anciennes routes de la soie est toujours très présent et similaire à l’époque où le célèbre voyageur de Venise parcourait les bazars de Kashgar et Khotan. Les villes longeant cette longue route reliant la ville de Chang’an (actuelle ville de Xi’an en Chine) à la ville d’Antioche (Turquie) ont toujours été très largement achalandées et restent connues comme le hub incontournable entre l’Orient et l’Occident, entre l’Europe et l’Asie.

Le marché Kashgar, le plus grand d’Asie

Dans le temps on y négociait des tissus de soie finement tissées, du jade et de l’argent, mais aussi des fruits, des épices, du thé… Aujourd’hui il existe de nombreux marchés à ciel ouvert, tel que le marché du dimanche à l’incontournable Kashgar. Provenant de toute l’Asie centrale, les marchands auront parcourus la nuit durant des routes poussiéreuses pour arriver aux premières lueurs dans la ville, sur le plus grand marché aux animaux d’Asie. Plus de 100 000 personnes et autant d’animaux vendent et achètent moutons, chèvres, chevaux… On y trouve encore les célèbres spécialités culinaires du Xinjiang. Les Golden raisin de Tourfan ou les abricots originaires de la région frontalière près du Kirghizstan, qui sèchent au soleil comme d’immenses patchworks rouges. Les tapis de laine du Khotan, pendant que les hommes jettent un œil sur le bétail et les habits en cuir provenant des régions du Tajikistan, les femmes Ouzbeks vendent des chaussures confectionnées à la main. Des petits pains appelés nang et le plat populaire Lamian (nouilles) provenant des régions frontalières du Nord-ouest de la Chine alimentent ces commerçants venus de loin à dos de mulets, de chameaux ou en camions. Les services de proximité se sont développés, les petits salons de coiffure et des barbiers offrent leurs services au milieu de l’agitation bruyante du marché, des forgerons, des diseurs de bonne aventure et les guérisseurs font désormais partie intégrante de la vie du marché.

 voyage en Chine  voyage en chine

 

Il existe toujours le long de cette artère commerciale,  au milieu de paysages grandioses des hauts plateaux d’Asie centrale : une histoire et de nombreux visages aux diverses influences du nord-ouest de la Chine. Tandis qu’au-delà des marchés et des villes, des clans et des groupes ethniques vivent dans leurs propres enclaves, tous co-existent ici sur cette voie vieille de 2000 ans, ne  laissant place à rien d’autre qu’au commerce et de la tolérance.

Curieux, fins connaisseurs de la Chine, passionnés d’exploration hors sentiers-battus? Et vous qu’en pensez-vous?

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